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Les monuments

L’Église Saint-Denis

Après la disparition de l’église paroissiale de Saint-Denis-Chef-de-Caux, emportée au XIVe siècle par une violente tempête, l’église Notre-Dame fut bâtie au creux du vallon sur un lieu protégé des assauts de la mer, mais rendu naturellement humide par l’écoulement des sources qui jaillissaient des coteaux. L’édifice, en mauvais état, menaçait de tomber en ruine dès le XVIIIe siècle.

Devenant également trop exigu au regard de l’accroissement du nombre d’habitants de la commune, l’abbé Duval-Pirou, curé bâtisseur de la Chapelle Notre-Dame-des-Flots, décide en 1867 de réunir ses paroissiens afin de constituer un comité dont la mission serait d’arrêter un projet de nouvelle construction. 

Le président élu par ce comité, Emile Masquelier, négociant en coton havrais, achète le 22 mars 1870 un terrain situé le long de la rue Delarbre, proche de l’ancien sanctuaire. La guerre de 1870 retarde quelque temps le projet, sans toutefois le briser, et la première pierre est posée le 23 août 1874. La construction se fait sous la direction du comité, sans autre impulsion que l’initiative privée, sans subvention de l’Etat ni de la commune.

L’Église Saint-Denis

Si le président Masquelier fera parfois part de son inquiétude sur la lenteur des travaux, l’édifice sera consacré le 29 juillet 1877 par Mgr de Bonnechose, archevêque de Rouen, soit moins de trois années après le début de la construction. Les donateurs seront en nombre et généreux, Émile Masquelier en tête qui, outre le terrain, aura financé sur ses deniers les trois-quarts de la construction.

Édifice de style néogothique, la nouvelle église Saint-Denis de Sainte-Adresse sera dotée de 1877 à 1886 de magnifiques verrières et d’une rose sur la façade ouest, masquée de nos jours par le buffet de l’orgue.

Le Pain de Sucre

Une inscription gravée en lettres noires sur ce curieux monument signale qu’il a été élevé par Madame Lefebvre-Desnouettes à la mémoire de son mari, mort dans un naufrage, sur les côtes d’Irlande, le 22 avril 1822. Sa veuve a ainsi voulu signaler par cet amer l’approche de la côte et aider les marins.

Charles Lefebvre-Desnouettes fut un de ces militaires qu’enfanta la Révolution. Superbe général de cavalerie, il sera de toutes les batailles livrées par les armées napoléoniennes, auxquelles il survécut. 

N’ayant su résister à l’appel de l’Empereur, de retour de l’île d’Elbe, il fut condamné à mort par contumace après le désastre de Waterloo, au motif qu’il avait ainsi renié son précédent ralliement aux Bourbons. 

Réfugié en Amérique pendant sept longues années, il obtint le pardon royal, mais la mer fut son tombeau lorsque le navire à bord duquel il revenait en France, se disloqua sur les côtes d’Irlande au cours d’une violente tempête.

Son épouse désira qu’un lieu perpétue son souvenir, et cet amer devint également la sépulture de la veuve inconsolable, qui depuis le 30 mars 1880 repose à l’intérieur du mausolée.

Le pain de sucre

La chapelle Notre-Dame-des-Flots

Curé de Sainte-Adresse, l’abbé Eugène Duval-Pirou, à qui l’on doit la décision de construire l’église paroissiale Saint-Denis dans le vallon, voulut ériger sur la falaise un sanctuaire dédié à la Vierge Marie, lieu de pèlerinage destiné aux marins.

La première pierre de cette chapelle est posée le 20 septembre 1857.

L’architecte, Théodore Huchon (1824-1895), propose un plan simple, une nef rectangulaire et une abside à pans coupés, prolongée par une sacristie. Au-dessus de celle-ci, une niche, ouverte sur le chœur, contient une statue de la Vierge, en plâtre polychrome. Deux tourelles, servant de clocher et abritant l’escalier qui descend à la crypte, encadrent la façade ouest. La statue de Notre-Dame-des-Flots, en pierre, domine le pignon. 

L’ensemble est bâti dans le style néogothique. Son inauguration a lieu le 11 septembre 1859.

Deux ans plus tard, la chapelle est pourvue de deux chapelles latérales, grâce à la générosité de la comtesse Borgès de Silveira. Veuve, elle avait perdu son fils unique Henri, aspirant de marine, décédé à Haïti en 1857. 

La chapelle Notre-Dame-des-Flots

La chapelle sud, chapelle Saint-Henri, devient le mémorial de cette famille, avec ses armoiries, ses Saints patrons : Saint Jean et Saint Henri, représentés sur les vitraux et sous l’autel, le portrait du jeune homme en gisant. 

La chapelle nord, chapelle Saint-Denis, contient la tombe de l’abbé Duval-Pirou. Sur les parois, sont peints Saint Denis, patron de la paroisse, et Saint Onuphre, ermite du IVe siècle, invoqué par ceux qui craignent de mourir sans les sacrements de l’Église.